éric trappier
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Éric Trappier dirige Dassault Aviation, l’une des figures majeures du secteur aéronautique français et européen. À la tête du groupe, il pilote non seulement la transformation industrielle mais aussi l’adaptation aux nouveaux enjeux technologiques et environnementaux. Découvrez ici un résumé détaillé de son parcours, ses responsabilités, ses prises de position marquantes et la façon dont il inscrit Dassault Aviation dans la modernité, tout en gardant un attachement aux principes fondamentaux de l’industrie aéronautique et de la défense française. Ce dossier propose un état des lieux informatif à destination de ceux qui souhaitent comprendre le visage actuel de Dassault Aviation et les perspectives qu’ouvre la gouvernance d’Éric Trappier.

Qui est Éric Trappier ? Un dirigeant visionnaire

Né en 1960, Éric Trappier a vu le jour dans une France industrielle en pleine mutation. Diplômé de l’Institut National des Télécommunications, il débute sa carrière chez Dassault Aviation en 1984, à une époque où l’industrie aéronautique commence tout juste à s’ouvrir à la mondialisation et aux nouveaux défis digitaux. Progressivement, il s’impose grâce à sa double maîtrise des problématiques techniques et managériales.

L’ascension de Trappier au sein du groupe traduit bien ce mix : depuis les équipes opérationnelles jusqu’aux postes à responsabilités stratégiques, il a toujours cherché à enclencher des dynamiques collectives, parfois en rupture avec les habitudes établies. Après près de 30 ans, il succède officiellement à Charles Edelstenne en 2013 à la direction générale. Sa réputation s’est renforcée lors des longues discussions liées au contrat Rafale, moment où il a affiché réactivité et capacité d’anticipation. Ce type de situations marquantes forge la crédibilité au sein du secteur.

Rôle stratégique du PDG de Dassault Aviation

À la direction du groupe Dassault Aviation, Éric Trappier endosse de nombreuses responsabilités au quotidien. Il pilote la définition des axes stratégiques — une tâche qui l’oblige à rester en veille constante sur les évolutions du secteur, qu’il s’agisse de la recherche, de l’innovation ou de la gestion des ressources humaines. Car piloter un fleuron industriel, c’est naviguer entre des contraintes multiples : développement commercial, sécurité des opérations, visibilité sur les marchés internationaux.

Son rôle implique également des arbitrages difficiles. Quand il faut trancher, par exemple, entre maintien de certaines activités historiques et ouverture à de nouveaux marchés, l’équilibre est subtil. S’ajoute à cela la nécessité de représenter la voix du groupe dans les grands forums professionnels ou auprès des institutions publiques, en France comme à l’étranger. Enfin, il assure le lien avec les différentes entités du groupe et harmonise la gestion de la filière industrielle.

Responsabilités majeuresActions concrètes d’Éric Trappier
Définir la stratégie globaleOrientation vers les marchés à forte valeur ajoutée, renforcement de l’identité française
Superviser l’innovationInvestissements continus dans les technologies émergentes, lancement de nouveaux programmes
Arbitrage contractuelNégociations de contrats d’export (Rafale, Falcon, etc.), ajustement des partenariats
Gestion humaineDialogue avec les équipes, communication interne transparente

Les réalisations de Dassault Aviation sous sa direction

Depuis son arrivée à la tête du groupe, Éric Trappier a marqué l’histoire de Dassault Aviation par une succession d’accords d’importance. Rares sont les PDG à voir, en quelques années, la notoriété de leur entreprise s’accroître ainsi sur la scène internationale. L’un des points forts : la dynamique observée autour du programme Rafale. Ce chasseur multi-rôle a été adopté par plusieurs grandes forces armées dans le monde, conséquence d’une stratégie de négociation claire et d’une adaptation permanente aux attentes du secteur de la défense.

Par exemple, les ventes du Rafale à l’Inde et à l’Égypte sont souvent citées comme des cas d’école. Mais l’analyse serait incomplète si l’on ne mentionnait pas aussi l’attention portée au développement des Falcon, gamme d’avions d’affaires qui, même dans un marché concurrentiel, conserve un positionnement mondial envié. À cette dynamique s’ajoutent des programmes technologiques majeurs, comme la participation au futur avion de combat européen (SCAF), mettant ainsi Dassault au centre du parcours de transformation de l’industrie aéronautique.

Anticiper les mutations du secteur aéronautique

Le métier de chef d’entreprise, dans un secteur tel que l’aéronautique, n’est jamais figé. La transition écologique force aujourd’hui les industriels à revoir leurs modèles. Les observateurs le constatent : attentes environnementales, pression sur la consommation d’énergie, exigences croissantes sur la traçabilité. Pour y répondre, le groupe, sous l’impulsion d’Éric Trappier, accélère ses travaux sur des avions moins énergivores, l’intégration de carburants alternatifs ou le recours à des matériaux innovants.

Mais un autre virage mérite d’être souligné, celui du numérique. L’intégration de l’intelligence artificielle dans les systèmes avioniques, la généralisation des technologies embarquées connectées ou encore l’inclusion croissante de la cybersécurité dans le cahier des charges deviennent incontournables. Éric Trappier évoque régulièrement, lors d’interventions publiques, la collision de ces deux fronts : environnemental et technologique. Pas simple de répondre de front à ces deux chantiers, surtout quand s’invitent en parallèle de grandes mutations géopolitiques.

Une stratégie axée sur les innovations

Chez Dassault Aviation, l’innovation ne s’arrête jamais. Face à la compétition internationale et aux impératifs de transformation, l’entreprise doit rester en alerte permanente. Éric Trappier place le défi de l’innovation au cœur du projet d’entreprise, estimant que l’adoption précoce de solutions de rupture favorise à terme une croissance solide. Il encourage les équipes à collaborer sur des programmes prospectifs, notamment autour de l’aviation légère écologique, ou encore la refonte complète de certains équipements « cœur de métier » du secteur militaire. Les équipes R&D bénéficient d’autonomie pour expérimenter, quitte à se heurter parfois à des échecs, considérés comme partie intégrante du cycle d’apprentissage.

D’ailleurs, un exemple fréquemment cité par les collaborateurs est la mobilisation très rapide de la filière en 2020 pour adapter certains processus de fabrication, dans un contexte particulièrement chahuté. Les retours d’expérience montrent l’importance de ne pas se contenter de recettes anciennes, et de faire preuve de souplesse. La capacité d’apprentissage collectif, observée dans ces phases critiques, constitue aujourd’hui l’une des plus grandes forces du groupe sous la direction de Trappier.

Un témoignage inspirant : l’humain au cœur de la stratégie

Plusieurs collaborateurs témoignent de l’attention particulière d’Éric Trappier au dialogue social et à la reconnaissance des équipes. L’un d’eux se souvient d’une visite sur site durant l’hiver 2017 : « Il n’a pas hésité à rester plus longtemps que prévu pour écouter les difficultés rencontrées au démarrage d’un nouveau programme, poser des questions directes sans détour sur la réalité des process, et féliciter les équipes pour leur engagement, même face à l’incertitude ». Ce sens du contact, rarement affiché publiquement, explique en partie pourquoi Dassault affiche un turn-over faible au regard des standards du secteur. Un point rarement mis en avant dans la littérature managériale mais qui, à long terme, génère une forme de cohésion.

Une industrie sur la voie du changement

L’industrie aéronautique vit un bouleversement sans précédent. Les chaînes de production deviennent plus connectées, la pression concurrentielle ne faiblit pas, les réglementations se multiplient — et l’incertitude géopolitique ajoute une couche de complexité. Certains observateurs évoquent même une tension, perceptible lors des prises de parole d’Éric Trappier, entre la recherche d’adaptation continue et la volonté de préserver l’identité industrielle du groupe. C’est là qu’apparaît la vraie difficulté du métier : accepter le mouvement, sans sacrifier la richesse d’expérience accumulée au fil des décennies.

  • Qui est Éric Trappier ?
    Éric Trappier est à la tête de Dassault Aviation depuis 2013. Il s’est imposé comme l’une des voix fortes de l’industrie aéronautique, avec une formation d’ingénieur axée sur les télécommunications.
  • Quelles réussites marquantes sont associées à sa direction ?
    Outre le programme Rafale, les contrats remportés à l’étranger (Inde, Égypte, Grèce…) et la redynamisation des Falcon constituent des points marquants de sa gestion.
  • Quels défis attendent Dassault Aviation ?
    La transformation écologique, l’entrée dans le numérique avec la digitalisation poussée, la participation à de grands programmes européens et la compétitivité mondiale représentent les avant-postes de ses défis à venir.
  • Comment le groupe se positionne-t-il sur l’avenir de l’aviation militaire ?
    Dassault Aviation mise sur l’innovation, la coopération européenne et la flexibilité industrielle pour anticiper les futurs besoins militaires, notamment via le programme SCAF (système de combat aérien du futur).

Le parcours d’Éric Trappier est à l’image des enjeux contemporains de tout grand dirigeant industriel. Positionné à la croisée des chemins entre tradition, innovation et adaptabilité, il conduit Dassault Aviation sur la scène internationale avec un mélange de pragmatisme et de vision à long terme. Se souvenir de cette trajectoire, c’est aussi comprendre que derrière chaque avion de combat livré ou chaque contrat signé, il existe un long travail collectif, exigeant, où la remise en question est permanente.

Dassault Aviation reste, sous son autorité, un acteur de premier plan, ouvert aux mutations technologiques et prêt à répondre aux attentes de la filière aéronautique. L’humain, chez Trappier, n’est jamais loin du centre des préoccupations, ce qui suscite l’adhésion, mais aussi parfois l’interrogation : où mèneront ces évolutions dans une industrie si sensible aux changements de cap et aux aléas du marché mondial ? Affaire à suivre, tant les équilibres restent fragiles.

Sources :

  • dassault-aviation.com
  • lemonde.fr
  • lesechos.fr

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